
Le président d’Aide à l’Église en Détresse dresse le bilan de ce qu’il appelle « l’année des martyrs ».
Le président de l’organisation Aide à l’Église en Détresse, Thomas Heine-Geldern, a dressé le tragique bilan de l’année 2019 pour les chrétiens persécutés. Pour lui, il s’agit d’une « année de martyrs », dont « la terrible apogée » s’est déroulée au Sri Lanka.
Thomas Heine-Geldern commence en effet par citer les attentats au Sri Lanka en avril dernier. Il dénonce également des « formes plus pernicieuses de persécutions, en particulier en Chine et en Inde« .
Il évoque ensuite la situation de l’Europe. S’il approuve une parole plus ouverte autour de la « liberté religieuse », il déplore le nombre d’exactions commises en France notamment à l’encontre des chrétiens.
« Il est difficile de croire que dans un pays comme la France, on a encore enregistré cette année plus de 230 exactions commises contre des institutions chrétiennes. »
Le Nigéria est évidemment également au centre de ses préoccupations.
« La veille de Noël, le village chrétien de Kwarangulum, situé dans l’État fédéral de Borno, a été attaqué par des djihadistes qui ont abattu sept personnes, enlevé une jeune femme et incendié les maisons et l’église. Un jour plus tard, un groupe dissident de Daesh a diffusé une vidéo qui, selon eux, montre l’exécution de dix chrétiens et d’un musulman dans le nord-est du Nigeria. Nous sommes accablés par ces événements. Pendant que nous célébrons Noël, d’autres sont endeuillés et vivent dans la crainte. »
Tout comme le Burkina-Faso, au sujet duquel il évoque les attaques des communautés et les assassinats de pasteurs et prêtres.
Son regard se tourne vers le Moyen-Orient où « à chaque attaque, le nombre de chrétiens en Irak – et en Syrie – diminue de façon spectaculaire ».
Mais son coeur reste plein de « gratitude » car face à cette persécution, il voit le coeur des chrétiens rempli d’un « grand amour ». Il rend alors hommage à ceux qui s’engagent dans des contextes conflictuels « pour atténuer la détresse spirituelle et matérielle des gens ».
« Ce qui est magnifique dans notre travail, c’est qu’en sus de la croix et de la souffrance dont nous sommes témoins, il nous est aussi permis d’éprouver le grand amour de nombreuses personnes. »
M.C.
Source : Aide à l’Église en Détresse